Interviews

Interview du fondateur de Reines-Beaux

En attendant de pouvoir profiter en septembre des livres de cette jeune maison d’éditions, je vous propose d’en apprendre plus sur son fondateur.
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– Pourrais-tu te présenter pour nos lecteurs
Je pourrais, oui, mais que dire d’intéressant ? 😉 Je suis né, j’ai grandi et j’habite en Belgique, où j’ai également suivi mes études en langues modernes. Je suis assez solitaire, pour ne rien vous cacher, mais cela est compensé par un besoin régulier de passer du temps avec ma famille.

– Comment en es-tu venu à traduire des romances M/M ?
Je me suis trouvé au bon endroit au bon moment, je dirais. C’est le seul métier que j’aie jamais voulu exercer à temps plein, mais je n’avais pas encore trouvé ma place dans le monde littéraire. En attendant, je me contentais de traduire des fanfictions. J’avais même commencé à me faire à l’idée que je ne le ferais jamais professionnellement, donc par dépit j’ai voulu passé à des travaux originaux (FictionPress) et je me suis souvenu d’une histoire que j’avais lue quelques années plus tôt (on parlait de « slash » à l’époque). J’avais déjà eu contact avec l’auteure donc j’ai fait des recherches pour les retrouver, elle et son histoire, et quelle ne fut pas ma surprise en découvrant qu’elle avait depuis créé sa propre maison d’édition et que cette même histoire serait bientôt publiée en véritable livre. Elle m’a littéralement inspiré à prendre mon courage à deux mains et j’y suis allé franco.

– As-tu une anecdote rigolote concernant une de tes traductions ?
Oh, quelle coïncidence que tu me poses cette question ! Je ne dirais pas nécessairement rigolote (enfin, pas de mon point de vue !), mais cocasse quand même. Je traduis des romans M/M, comme tu l’as précisé ; on pourrait donc s’attendre à ce que je sois immunisé à toutes les situations olé-olé qui sont le lot de ce genre de romans. Eh bien, néanmoins, notre très chère Jordan Castillo Price a réussi à me faire rougir il y a quelques semaines. Rien que d’y penser, j’ai encore la chaleur qui monte aux joues parfois. Et comme j’ai eu le malheur d’en parler à ma sœur et mon mari (mes relecteurs officieux), ils se sont amusés à chercher de quel passage il était question et à me mettre la honte en public.

– Tu lis des romans M/M, pourrais-tu nous citer ton trio de tête ?
Ouh là, question difficile. (Je viens de rester prostré devant l’écran pendant un bon cinq minutes, sans savoir quoi répondre !) Si je dois réellement choisir, ce que je déteste faire parce qu’il y a tellement de critères à prendre en compte, je dirais The Luckiest de Piper Vaughn, Living Words de Sasha L. Miller et Sandstorm de Megan Derr (ah bah oui, je lis en anglais, et non aucun de ces trois-là n’est encore sorti en français, désolé !).

– Quel est ton auteur(e) préféré(e) tous genres confondus ?
Question encore pire ! Rhoo, quelle horreur. J’ai bien envie de dire Jordan Castillo Price. Il y a des subtilités chez elle que je ne retrouve pas forcément ailleurs. Donc Jordan pour le fantastique, la science-fiction et l’horreur. Piper Vaughn pour les romances réalistes.

– As-tu des petites manies quand tu es en séance de traduction ou d’écriture ?
*Éclate de rire* (Ça suffira comme réponse ?) 😛 Alors, mes petites manies… Déjà du café. Beaucoup de café. (Hé oui, je suis un cliché !) Je suis un obsédé des « onglets » et des fenêtres. J’ai 2-3 pages Word ouvertes (le manuscrit VO et la traduction), 2-3 pages Excel (le glossaire des mots inventés par l’auteur, pour éviter les oublis et une liste de mes erreurs fréquentes pour justement les éviter), mes boîtes emails dans Gmail et Outlook, et quelques dictionnaires spécialisés dans Opéra. Plus tout un tas de post-it pour ne pas oublier de faire certaines choses, quand je n’oublie pas de relire lesdits post-it ^_^;

– En tant que traducteur que conseillerais-tu à une personne voulant se lancer dans cet exercice périlleux ?
De bien accrocher sa ceinture car la route est très accidentée, mais de tenir le coup, de persévérer. S’il s’agit vraiment de sa passion, les heurts en chemin en vaudront vraiment la peine une fois que ses traductions atterriront dans les mains des lecteurs. Ce qui est un conseil applicable à toute situation, en fait.

– Tu es habitué à interpréter dans une autre langue l’œuvre d’un inconnu, est-ce difficile quand tu écris pour toi même de restituer la tienne ?
Ai-je du mal à me traduire moi-même, c’est ça ta question ? Oui et non, c’est le même degré de difficulté que pour tout autre auteur. Quand j’écris en anglais, je pense en anglais, je fais des jeux de mots impossibles à traduire correctement en français, j’invente des termes qui me donnent du fil à retordre. Quand j’écris je ne pense pas à la traduction future. Le seul avantage que j’ai en me traduisant moi-même, c’est que je sais pertinemment ce que j’entendais par telle ou telle phrase, tel ou tel mot. J’ai beaucoup plus facile à trouver une alternative si un passage me pose problème puisqu’il s’agit de mon histoire.

– Parle-nous un peu de la genèse d’Iron Will, ton dernier livre ; où as-tu trouvé l’inspiration pour cette histoire ?
J’ai commencé à écrire Iron Will en réponse à un appel à texte de Less Than Three Press, qui demandait des récits tournant autour de « méchas ». Comme je suis plutôt intimidé par la science-fiction mais que j’adore la fantasy et le fantastique, j’ai tout de suite choisi le parti pris d’incorporer les deux. L’histoire, le passé du monde et des personnages, s’est imposé au fur et à mesure que je planifiais le récit.

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– Où puises-tu en général ton inspiration pour tes romans ?
Je vais donner la réponse passe-partout : dans tout ce que je lis, écoute, ou regarde. Ce n’est généralement pas une décision objective. La plupart du temps, je suis tranquillement occupé à faire autre chose que mon travail quand soudain, une idée survient, et le plus souvent elle n’a rien à voir avec ce que je suis en train de faire sur le moment, mais plutôt sur quelque chose que j’aie pu voir ou entendre avant. Elle a eu le temps de murir et de fermenter et a décidé de s’imposer. Très souvent, c’est quand je n’ai rien sous la main pour prendre note !

– En tant qu’auteur que conseillerais-tu à un futur auteur ?
Je doute d’être le meilleur conseiller en la matière. Ça fait dix ans que j’écris, mais si on devait additionner le nombre d’heures et de jours où j’écris réellement, ça n’en ferait probablement même pas deux. Je n’écris QUE lorsque l’inspiration me vient, car c’est avant tout un hobby. Plus je me force et plus je bloque. Mon métier est la traduction, et il y a déjà une dose d’écriture dans l’interprétation des romans des autres. Si j’avais un conseil, ce serait le même que beaucoup d’autres auteurs avant moi : lisez. Tout et n’importe quoi, même si ce n’est pas à votre goût. Lisez quand même et voyez ce qui ne vous plaît pas et essayez de comprendre pourquoi.

– Comment verrais-tu le compagnon parfait ?
Animal ou humain ? Le problème avec les animaux, c’est qu’ils ont beau nous donner tout leur amour, ils finissent toujours par nous quitter trop tôt. C’est l’inverse pour les humains : plus ils nous horripilent, plus il est difficile de les tenir à l’écart.
Sinon, si je ne réponds pas « mon mari », je vais avoir droit à une crise alors bon… 😀

– Après la traduction, l’écriture, tu te lances maintenant dans l’édition, qu’est ce qui t’a décidé à sauter le pas ?
Le désir d’avancer, de faire plus, et de pouvoir être en charge de tout le processus sans devoir attendre le bon vouloir d’autrui. Pour être totalement honnête, et sans donner de noms pour ne pas blesser qui que ce soit, j’en avais également plus qu’assez de recevoir des corrections bidons sans aucune réflexion, ou encore qu’on publie une traduction SANS m’avoir laissé le temps d’y apporter des corrections, justement. C’est frustrant, et blessant. Et mine de rien, c’est mon travail et ma réputation qui est en jeu. En étant à la tête de l’entreprise, je peux prendre les décisions nécessaires quand elles doivent être prises et donner au lecteur la qualité qu’il est en droit d’attendre et qu’il mérite.

– Concernant Reines-Beaux, je suis curieux de savoir comment tu as choisi ce nom pour ta maison d’éditions ?
Je voulais un nom qui rappelle le rainbow flag, tout d’abord. J’avais pensé aux Éditions Arc-en-Ciel, mais il se trouve que ça existe déjà au Canada. Cette option oubliée, j’ai réfléchi un peu plus et comme les objectifs de la maison étaient de publier non seulement du m/m et du f/f mais aussi de représenter équitablement toute la communauté, j’ai décidé qu’un nom qui aurait une consonance mixte, pas seulement masculine, pas seulement féminine, pourrait porter ce message d’égalité. De là est né « Reines-Beaux », avec la consonance anglaise que je cherchais, car j’aimerais, pourquoi pas, publier dans la langue de Shakespeare également, d’ici quelques années.

– Des infos inédites à nous révéler sur les futures parutions ?
J’en ai, oui : plein même ! Le problème, c’est de choisir la ou lesquelles donner.

Aime-moi de Piper Vaughn, sera l’une des premières parutions de Reines-Beaux, en septembre prochain. En voici la couverture et le résumé, pour ceux qui n’auraient pas encore eu l’occasion de les voir :

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Depuis qu’il a treize ans, Jonah Beckett est amoureux de Laurie, le meilleur ami de son frère aîné. Dirk, son petit ami, vient de le quitter pour avoir refusé de coucher, et Jonah se sert de cette peine de cœur pour demander à Laurie de lui apprendre tout ce qu’il y a à savoir sur le sexe avant son entrée en fac l’automne suivant. Le problème, c’est que Dirk n’a jamais existé et Jonah n’a pas la moindre idée de ce qui arrivera si Laurie découvre la vérité.

Et en exclusivité, une autre sortie prévue en septembre pour accompagner Aime-moi : La Morsure de Lucius de K-lee Klein, le premier tome d’une saga de métamorphes intitulée « Famille de marginaux ». Sans plus attendre, la couverture et le résumé :

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Sa famille est tout ce dont Lucius a besoin. Certes, ses membres forment une troupe disparate et peu conventionnelle, mais ils sont la seule « vraie » famille qu’il ait envie d’avoir. Ce dont Lucius n’a pas besoin, c’est du bel étranger qui arrive, invité de dernière minute, et les laisse sur le cul, son loup et lui – littéralement.
La seule présence de Nicu dans la même pièce que lui provoque son lot de désastres. Lucius sait, sans le moindre doute, qu’il n’a pas besoin des ravages que Nicu menace d’amener dans son existence confortablement prévisible. Mais quand il est sur le point de perdre l’homme qui met à sac toute sa vie, Lucius réalise qu’il ne sait pas du tout de quoi il a besoin.

C’est tout pour le moment, j’en garde un peu dans ma manche !

– Est-ce que toutes les parutions seront disponibles au format papier ?
Toutes, probablement pas. Je ne vois pas l’utilité de faire formater un livre de quatre-vingt pages à peine et de le vendre au double voire plus du prix. Nous avons des critères à respecter. Les livres dépassant un certain nombre de mots seront bel et bien publiés au format papier. Pour ceux qui seront trop courts, nous réfléchirons à la possibilité de recueils, par exemple s’il y a plusieurs nouvelles dans le même univers ou simplement du même auteur.

– Voudrais-tu dire quelque chose à tes lecteurs ?
Merci. Du fond du cœur. C’est un plaisir immense de partager avec vous tous ces récits. J’espère pouvoir encore le faire pendant de nombreuses années.

7 réflexions au sujet de “Interview du fondateur de Reines-Beaux”

  1. Merci pour cette interview. Je serais au rendez-vous! Et je suis très intrigué par le titre « Iron Will » en espérant qu’il soit traduit.
    J’aimerai bien (je sais je rêve mais qui sait) qu’il traduit les Rob Colton (la série Galatic Conspiraties et Timber pack)
    Mais en attendant je les soutiendrais avec leur prochaine parution.

    J’aime

    1. De rien au fait voilà l info que tu voulais

      La venue de K.C. Wells et Max Vos est confirmée à la Librairie les Mots à la Bouche, 6 Rue Sainte Croix de la Bretonnerie, 75004 Paris, arrêt de métro Saint Paul (ligne 1 : La Défense – château de Vincennes)

      POUR UNE SEANCE DE DEDICACES le SAMEDI 14 JUIN 2014 de 14 H 00 à 15 H 00.

      Vous pourrez faire dédicacer en exclusivité :
      ———————————————————-

      Changements Personnels de K.C. Wells
      Unité V de Max Vos

      J’aime

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