Après demain sort le premier opus de Lacrimosa, voici donc l’occasion d’en apprendre plus sur son auteure :
Vous pouvez la retrouver ici
Pourriez-vous vous présenter pour nos lecteurs ?
Bonjour lecteurs ! Je m’appelle Alice, j’ai 30 ans et je suis bookaholic depuis 27 ans maintenant. Je le vis plutôt bien et je n’ai pas l’intention d’arrêter même si déménager mes bibliothèques c’est fatiguant !
Comment en êtes-vous venue à écrire ?
Je dois dire que c’était un processus plutôt naturel. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai inventé et raconté des histoires. J’ai tenu un journal intime pendant près de quinze ans, j’ai écrit quantité de nouvelles (pas géniales), de poèmes (ridicules) et de débuts de romans (plus ou moins bons), j’ai écrit beaucoup de conneries sur un blog perso, j’ai été « rédac’ chef » du journal de mon collège-lycée pendant cinq ans… Bref, écrire a toujours fait partie de moi.
D’où vient votre inspiration ? Et pourquoi vous orienter vers la Bit Lit ?
L’inspiration me vient de partout. C’est bête à dire mais une conversation drôle entre amis, une belle chanson, un joli paysage, une photo qui me plaît… tout m’inspire. Parfois je vois une personne dans la rue et j’imagine d’où elle vient, où elle va, pourquoi elle fait la tête ou elle sourit… Je le fais aussi pour l’insolite : une chaussette abandonnée au milieu de la rue, pour moi, c’est un scénario digne des Experts.
Quant à la bit-lit, la réponse est assez simple : parce que j’adore ça. Je voue un culte à Anne Rice depuis que j’ai dix ans, j’ai vu le Dracula de Coppola à peu près à la même époque, j’ai passé mon adolescence devant Buffy… Bref, je suis fan de vampires, de surnaturel, de tout ce qui fait peur dans le noir. Et j’ai toujours adoré les héroïnes fortes (Ripley, Sarah Connor) qui ne se laissent pas marcher sur les pieds et qui n’ont pas besoin d’être secourues. La bit-lit pour moi c’est exactement ça : une héroïne en acier trempé aux prises avec le surnaturel. En plus le cocktail action, humour, romance, c’est tout ce que j’aime. Je vous ai dit que je suis fan de bit-lit ? 😉
Possédez-vous des petites manies d’écriture ?
Pour écrire, j’ai besoin de musique. Et pas n’importe laquelle. Il me faut une playlist « vierge ». C’est-à-dire des morceaux sur lesquels je n’ai pas encore collé d’images. Comme je fais absolument tout en musique, j’use très rapidement les morceaux que j’aime beaucoup ; avant de commencer à écrire, je dois donc constituer une playlist de morceaux que je n’ai pas déjà attribués à un autre roman (ou à une autre activité), qui sont dans l’ambiance et qui m’inspirent.
Une anecdote inédite au sujet de votre série ?
À l’origine Raphaël s’appelait Nathanaël. Enfin, j’avais prévu de l’appeler comme ça. Et puis quand j’ai écrit la scène où il apparaît pour la première fois, j’étais plongée dans l’ambiance, un peu ailleurs aussi peut-être… et ce n’est qu’en relisant la scène quatre jours plus tard que j’ai découvert qu’il avait changé de prénom, tout seul. En même temps, quand un guerrier de deux mètres de haut vous pointe son épée dessus en disant « Je m’appelle Raphaël », on dit « Oui monsieur » et on continue à écrire comme si de rien n’était.
Si vous étiez une créature de la nuit, quelle serait-elle ?
Sans hésiter : vampire ! La vie éternelle, vivre la nuit, n’avoir personne qui vous fait remarquer que vous pourriez aller prendre un peu le soleil… Dans la mesure où Gandalf n’est jamais venu me proposer de détruire un anneau, maintenant j’attends que Lestat me chope au détour d’une ruelle sombre.
Quel est votre film ou série fantastique préférée ?
J’ai toujours un mal fou à choisir pour ce genre de questions… Je vais dire Buffy parce que j’ai grandi avec elle et que c’est sans conteste la série la plus complète et la plus emblématique dans le genre.
Quel est l’auteur que vous préférez ?
Encore une question difficile ! Disons que je vais me limiter à mon genre de prédilection. En bit-lit, je pense que c’est Jeaniene Frost que j’aime le plus. Je n’ai même pas d’arguments pour l’expliquer. Ses romans, je les aime d’amour !
Quel est le livre que vous préférez ?
Bon là, je ne peux vraiment pas répondre : je change d’avis toutes les cinq minutes !
Lisez-vous du M/M (romance gay) ? Si oui quel est le livre qui vous a le plus touché ?
Oui. Je suis très branchée yaoi (j’en ai lu par caisses), un peu moins romans (essentiellement parce qu’il y en a peu de vraiment bons en surnaturel – au passage : je prends les recommandations). J’ai adoré Captive Prince de C.S. Pacat (ce n’est pas du fantastique mais de la Fantasy, et ça me va aussi !) et rien que de penser que le tome 3 ne sort que fin 2014, j’ai envie de me rouler en boule et d’attendre la fin de l’année comme ça.
Envisagez-vous d’avoir un personnage gay dans votre série ?
Héhé, déjà fait. Pas dans le tome 1 donc je ne peux rien dire pour le moment pour éviter les spoilers. 😉
Est-ce que cela a été difficile de trouver un éditeur ?
J’ai eu énormément de chance. Je connais bien l’équipe de Bragelonne/Milady donc j’ai soumis mon texte à Stéphane Marsan qui l’a lu et m’a dit : « Dis donc, c’est drôlement bien » et bam ! (Je vous la fais courte parce qu’en vrai ça a pris presque un an et les lectures de pas mal d’autres gens de l’équipe, que je remercie tous au passage pour leur soutien.)
Auriez-vous un conseil à donner à quelqu’un qui se lancerait dans l’écriture ?
Pour devenir écrivain, il ne faut qu’une seule chose : écrire ! Écrire le matin, écrire le soir, écrire quand on est fatigué, écrire quand on n’est pas inspiré, écrire quand on regarderait bien cette dixième rediff’ de Lost… C’est en forgeant qu’on devient forgeron et c’est en écrivant qu’on devient écrivain.
Quelles sont selon vous les qualités requises pour un bon roman ?
Des personnages vivants ! Je vais paraphraser Randy Ingermanson (auteur de SF) : elle est loin l’époque où les gens lisaient pour visiter d’autres lieux, voir d’autres choses. Aujourd’hui, avec la télé et Internet, les merveilles du monde sont à portée de clic. Il n’est donc plus question de décrire pendant huit pages un joli paysage. En revanche, ce qu’on peut donner aux lecteurs (et que personnellement je recherche en tant que lectrice), ce sont les émotions ! J’ai envie de rire et de pleurer et de tomber amoureuse et d’avoir peur et d’être surprise quand je lis et pour donner des émotions, il n’y a qu’un seul vecteur : le personnage. Un personnage vivant, réel, auquel on s’attache, qui nous fait de la peine et qui nous donne de la joie. Ouais pour moi, un bon roman c’est avant tout ça : des personnages qui deviennent des amis.
Comment verriez-vous l’homme idéal ?
Il est en train de lire mes réponses par-dessus mon épaule en ce moment même…
Quels sont vos prochains projets ?
Terminer mon tome 3 est en tête de ma liste. Ensuite, je compte dormir. Et après ça, j’ai deux mois d’abonnement WoW à utiliser… C’était pas ça la question ? J’ai quelques pistes pour d’autres romans mais pour le moment tout ça est à l’état embryonnaire donc difficile d’en parler pour le moment.
Qu’aimeriez-vous dire à vos lecteurs ?
Chers lecteurs, j’espère que Sascha vous plaira. Ma plus grande récompense c’est votre satisfaction. Que vous aimiez ou non mes romans, n’hésitez pas à m’écrire (sur Facebook, Twitter, mon site : http://www.alicescarling.com, les moyens de me joindre sont infinis) ou à laisser un commentaire (sur GoodReads, Babelio, Amazon, le mur des toilettes de la fac) pour me dire ce que vous en avez pensé !
Merci Toshokan pour cette interview !