
Quatrième de couverture :
Le jeune écrivain Arnaud Delacour bouscule la rentrée littéraire 2013 avec La boucherie des amis, roman sombre dans lequel il rapporte et exorcise âprement les secrets inavouables de ses amis. Cette parution provoque aussitôt des bouleversements au sein de leur cercle intime. Les relations se distendent jusqu’à la rupture tandis que le responsable de ces déflagrations sentimentales, lui, est porté disparu.
Les trois plus proches amis d’Arnaud prennent ainsi la parole à tour de rôle pour relater leurs souvenirs et s’interroger sur la possibilité d’un avenir sans lui. Au fil de leurs récits se révèle une obsession partagée pour cet écrivain mystérieux dont aucun ne semble prêt à faire le deuil.
Dans ce puzzle narratif magnétique, Alexis Pichard fait émerger des voix singulières qui dissonent et s’accordent finalement pour composer une élégie rugissante.
L’avis d’Eric :
Un roman qui se centre sur quatre personnages. Trois dont nous aurons les pensées et un absent qui interagit avec tous.
Ces interactions auront pour but de les élever, de reconstruire leurs êtres.
Au début ils vivront cela comme une trahison mais ce n’est pas le but de celles-ci. Au fur et à mesure les liens se démêlent.
J’ai beaucoup aimé la plume qui se veut précise aussi bien dans les faits que les sentiments. On lit en étant affecté par les sentiments des trois personnages, c’est en quelque sorte une mise en abîme. L’œuvre qui les poussera à évoluer prenant une grande place dans le récit car elle est l’élément déclencheur.
Le fait que tout ne se fait pas sans heurt apporte une dimension réelle au récit. Rien n’est évident, rien n’est facile.
C’est vraiment bien joué de la part de l’auteur. Il maintient en plus tout au long de la lecture le lecteur en haleine. Car les motivations du quatrième sont obscures et on souhaite en savoir plus.
Vraiment j’ai été plus que convaincu par ma lecture même s’il ne s’agit nullement d’une romance. C’est une belle fiction qui pousse à réfléchir tout en étant accessible.