Chroniques, Fantasy

Widdershins 2 : Le pacte du mensonge d’Ari Marmell

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Sortie le 6 Novembre 2014 chez Lumen

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Widdershins tome 2 – Le Pacte du mensonge

Quatrième de couverture :
Widdershins est devenue une légende parmi les siens. La voleuse intrépide aux capacités physiques qui frôlent le miracle est la tête brûlée de la guilde, la plus audacieuse de tous. Mais beaucoup la blâment pour les étranges événements qui ont secoué la cité et une ombre descend, toujours plus menaçante, sur Davillon : le nouvel évêque de la ville manigance, un mystérieux aristocrate semble suivre Widdershins partout où elle va, et une créature à glacer le sang hante les rues la nuit… Toujours accompagnée d’Olgun, le dieu mineur qui met tout son pouvoir à son service, la jeune aristocrate devenue voleuse va devoir affronter le danger imminent qui menace les siens, tout en tentant d’échapper à la Garde de Davillon, où elle a pourtant quelques alliés inattendus. Widdershins est de retour… Sous la plume aiguisée d’Ari Marmell, retrouvez les aventures de la plus téméraire des voleuses !

 

L’Avis de Tsuki :
La lecture de ce second tome est plus fluide que dans le premier tome, car il n’y a plus ces passages du présent au passé à chaque chapitre, c’est donc plus linéaire et agréable à lire. Même si cet aspect m’avait plu et que j’avais trouvé le procédé intelligent, c’était plus compliqué de suivre d’un chapitre à l’autre, ici pas de soucis, chaque chapitre se suit et c’est tant mieux car j’aurais été des plus frustrée de ne pas connaître la suite à la fin de ceux-ci.

Connaissez-vous l’histoire du croque-mitaine ? Une légende qui existe dans toutes les civilisations pour effrayer les enfants la nuit venue, reprise de divers façons à travers les contes pour enfants, et une fois encore revue et corrigée dans cette histoire. Mais celui-ci est bien réel et ne laisse pas grand chose de ses victimes. Dans ce nouvel opus des aventures de Widdershins on retrouve la noirceur, la violence et la cruauté que l’on a pu découvrir dans le premier tome, marque de fabrique de l’auteur semble t-il qui n’est pas vraiment pour me déplaire, même si l’auteur nous offre également des passages plus léger, ils se comptent sur les doigts d’une main.

La trame paraît classique, mais est également plus complexe qu’elle ne le laisse paraître au premier abord, à l’instar du premier livre. Les Dieux sont moins « présents », mais l’église elle, a travers les membre du « clergé » de Davillon à une grande importance dans cette intrigue. Même si j’avais apprécié l’univers polythéiste dans Le pacte de la voleuse, je dois dire qu’il ne m’a pas réellement manqué ici, il faut dire que l’on a pas vraiment le temps de se poser la question, tout s’enchaîne très vite, les indices et les rebondissements nous entraînent avec Shins dans les ruelles de Davillon, pour finalement nous laisser pantois quant à la véritable raison de la présence de ce démon. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé l’idée de l’auteur, la façon dont celui-ci revoit le mythe cité plus haut, dont il l’amène et le fait vivre au sein de la cité, comme si cette dernière n’en avait pas assez bavé…

Les personnages sont sensiblement les mêmes, Widdershins, toujours aussi attachante dans son caractère, qui ne lui rend pas toujours service, elle n’a pas que des amis, et bon nombre cherchent à la faire tomber et la pousser dans ses retranchements. Mais elle prouve sa force mais aussi sa fragilité, qui est beaucoup plus développée ici, on a constamment envie de la protéger à l’instar des autres personnages, quand elle pleure notre cœur se serre, quand elle a peur on tremble et quand elle rit on a tendance à la suivre, même si ces moments de répits sont de courtes durées. Les événements vont l’amener à en révéler plus qu’elle ne l’aurait pensé.
Olgun, bien entendu, inséparable de Shins, j’ai trouvé que dans ce tome, même s’il fait toujours parti intégrante de l’intrigue servait davantage de prétexte que de réel « personnage » à part entière.
Le major Julien Bouniard, beaucoup moins présent dans ce livre et m’a cruellement manqué, je vous l’avoue.
Renard Lambert, qui lui au contraire est plus présent et vu la révélation faite à la fin du premier tome ce n’est pas vraiment une surprise. J’aime beaucoup ce personnage mystérieux et plein d’emphase et de finesse, je suis curieuse de découvrir ce qui va bien advenir de lui.
Robin, déjà présente dans le premier opus, elle prend une place plus importante ici, elle est la protégée de Widdershins, jeune fille courageuse et pleine d’espoir elle est la lumière dans cette noirceur quasi constante.
Evrard, un personnage assez détestable mais qui aura son utilité, je ne sais pas si on le reverra mais, il fait parti de ceux que l’on a détester sans vraiment lui en vouloir quoique…

En conclusion, un tome que j’ai trouvé plus fluide et au-dessus du premier. Une fois encore je me suis retrouvée emporté dans l’univers de Davillon et les aventures de notre héroïne. L’auteur a encore réussi à me briser le cœur avec la fin du roman qui ne nous donne qu’une envie, connaître la suite. Les personnages restent attachants quitte à le devenir encore plus en ce qui concerne Shins même si ses choix sont parfois discutables mais, c’est ce qui la forge et nous avec. Les émotions sont présentes avec finesse et justesse, la peur, la peine et même la joie, les taquineries et la répartie de Shins sont indispensables à l’histoire pour apporter une touche de légèreté plus que bienvenue à certains passages.
Il semblerait que Widdershins fasse parti de ces héroïnes qui peuvent effleurer le bonheur mais ne jamais en profiter bien longtemps, son destin serait-il si sombre ? Je ne l’espère aucunement, elle est bien entourée et pense qu’un jour, elle trouvera sa place…

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